Aviateur – Fiche métier

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Aviateur
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Aviateur

Un aviateur est une personne qui pilote un aéronef.

  • Remarque : ce terme était surtout employé aux débuts de l’aviation. De nos jours, on parle généralement de pilote pour tous les types d’aéronefs (avions et hélicoptères), de pilote de ligne (qui pilote un avion de ligne), de pilote de chasse (qui pilote un avion de chasse), etc. Ce terme dérivé du mot avion (néologisme créé en 1875 par Clément Ader) a été aussi repris dans différentes langues comme aviator en anglais et Aviatiker en allemand, appellation qui est aujourd’hui remplacée par le mot Pilot (dans le langage courant) et par la désignation officielle Flugzeugführer (conducteur d’avion) et Hubschrauberführer (conducteur d’hélicoptère).

Pour piloter un avion aujourd’hui, il faut disposer d’un certain nombre de licences, qualifications, autorisations, approbations et/ou certificats. Ces titres sont en général délivrés par les États. Un titre délivré par un État européen est valable dans les autres États européens.

Un pilote d'avion de ligne au travail

 

Un pilote d’avion de ligne au travail

 

Licences en Europe

Les règles de l’EASA (European Aviation Safety Agency) s’appellent JAR (Joint Aviation Regulations). C’est l’équivalent des FAR (Federal Aviation Regulations) de la Federal Aviation Administration aux États-Unis. Les licences sont règlementées par les JAR-FCL (Flight Crew Licensing), qui prévoient:

  • La licence de pilote privé, dite (P)rivate (P)ilote (L)icence (ou License en anglais US) : PPL(A)
  • La licence de pilote professionnel, dite (C)ommercial (P)ilot (L)icence : CPL(A)
  • La licence de pilote de ligne, dite (A)irline (T)ransport (P)ilot (L)icence : ATPL(A).

Un pilote privé doit avoir 17 ans révolus et une expérience minimale de 45 heures de vol (dont 5 maximum au simulateur). Il doit aussi avoir 10 heures de vol seul à bord (solo) dont 5 doivent être validées comme des vols de navigation. Les privilèges de sa licence lui permettent d’exercer, sans rémunération, les fonctions de commandant de bord ou de copilote de tout avion qui n’est pas exploité à titre onéreux.

Un pilote professionnel doit avoir 18 ans révolus et une expérience minimale de 150 heures de vol (dont 10 maximum au simulateur). Sa licence lui permet d’exercer tous les privilèges du pilote privé et :

  • de remplir les fonctions de commandant de bord ou de copilote sur tout avion effectuant un vol autre qu’un vol de transport aérien public
  • de remplir les fonctions de commandant de bord, dans le transport aérien public, de tout avion monopilote
  • de remplir les fonctions de copilote dans le transport aérien public sur tout avion dont l’exploitation requiert un copilote.

Un pilote de ligne doit avoir 21 ans révolus pour assurer un service aérien international régulier en tant que commandant de bord. Il doit avoir accompli au moins 1500 heures de vol en tant que pilote d’avion (dont 100 au maximum au simulateur). Sa licence lui permet d’exercer tous les privilèges du pilote privé, du titulaire d’une licence de pilote professionnel et d’une qualification de vol aux instruments ainsi que d’exercer les fonctions de commandant de bord ou de copilote dans le transport aérien public.

Une licence n’est valide que si le titulaire a satisfait aux examens médicaux périodiques de 24 mois pour les pilotes privés et 12 mois pour les autres (ces durées sont divisées par 2 pour les pilotes âgés de plus de 40 ans).

Depuis le 1er juillet 1999, la France a basculé vers cette règlementation européenne mais un ancien type de licence est toujours valable : le Brevet de Base (BB) qui est dans beaucoup d’aéro-clubs une étape dans la formation PPL. Un pilote brevet de base doit avoir 15 ans révolus, une expérience minimale de 10 heures de vol (dont 4 heures seul, avec 20 atterrissages et décollages). Il peut voler seul à bord dans un rayon de 30 kilomètres de son aérodrome d’attache, hors des espaces contrôlés. Les autorisations supplémentaires (emport de passagers, accès à d’autres terrains dans la limite de 100 kilomètres de son aérodrome d’attache, vol de nuit, voltige, etc.) sont délivrées par un instructeur habilité.

La Suisse a pour sa part introduit une licence de pilote privé restreinte (R-PPL) valable uniquement dans l’espace national non-contrôlé et qui est assimilable au BB français.

Consultations du FCL1 Version française du JAR-FCL sur le site de la DGAC

 

Qualifications

En plus de sa licence, le pilote doit disposer de qualifications lui permettant d’exercer certains privilèges supplémentaires :

  • pour piloter un avion en régime de vol à vue ou VFR (Visual Flight Rules) de jour, la licence suffit.
  • pour piloter un avion en régime de vol aux instruments ou IFR (Instrument Flight Rules), le pilote doit disposer de la qualification de vol aux instruments appropriée à la classe d’avion utilisée. Pour ce faire, il doit satisfaire un examen théorique et pratique spécifique, avoir accompli au moins 50 heures de vol en tant que commandant de bord et avoir été formé au vol de nuit. Il doit également être apte à utiliser la langue anglaise au sol et en vol.
  • pour piloter certaines classes (respectivement certains types) d’avions, il faut par ailleurs disposer d’une qualification de classe (respectivement qualification de type).

Les qualifications de classe sont établies pour les avions monopilotes n’exigeant pas de qualification de type. Il y a :

  • une classe pour tous les avions monomoteurs à pistons (terrestres)
  • une classe pour tous les hydravions monomoteurs à pistons
  • une classe pour tous les motoplaneurs à dispositifs d’envol incorporé
  • une classe pour chaque constructeur d’avions monomoteurs à turbopropulseurs (terrestres)
  • une classe pour chaque constructeur d’hydravions monomoteurs à turbopropulseurs
  • une classe pour tous les avions multimoteurs à pistons (terrestres)
  • une classe pour tous les hydravions multimoteurs à pistons

Les qualifications de type d’avions sont établies pour :

  • chaque type d’avion multipilote
  • chaque type d’avion monopilote multimoteur à turbopropulseurs ou à turboréacteurs
  • chaque type d’avion monopilote monomoteur à turboréacteur
  • chaque type d’avion pour lequel c’est considéré nécessaire

Parmi les autres titres, citons encore les qualification d’instructeur, qualification montagne, autorisation voltige, habilitation au vol de nuit, etc…

 

Pilotes militaires

Pilotes militaires des forces armées turques

 

Pilotes militaires des forces armées turques

Les pilotes militaires sont formés par leur armée d’appartenance, leur formation intégrant d’une part les spécificités liées à leur appartenance à une armée (école d’officier généralement) et d’autre part celles liées à leurs avions et missions (maitrise du système d’arme, entraînement au tir, etc…).

Dans le cas d’un pilote d’avion de chasse, la formation comprend :

  • une formation de base, avec pratique sur avion monomoteur à hélice
  • une formation avancée, avec pratique sur avion d’entraînement à réaction
  • une formation finale sur une version d’entraînement d’un avion de chasse réel

Une partie de cette formation se déroule sur simulateur de vol. Elle inclut d’office certaines qualifications comme le vol de nuit ou le vol aux instruments. Pour les pilotes d’une aéronavale, il faut rajouter la qualification porte-avions.

Les pilotes militaires doivent effectuer un nombre minimal d’heures de vol par an pour conserver leurs qualifications et doivent chaque année (sauf changement de type d’avion), renouveler, leur qualification de vol aux instruments (IFR).

 

Historique

Le premier aviateur breveté : Louis Blériot

 

Le premier aviateur breveté : Louis Blériot

Le premier pilote d’avion à avoir été breveté au monde est Louis Blériot en 1908. Il sera suivi par Glenn Curtiss, Léon Delagrange et Robert Esnault-Pelterie.

La première femme brevetée était Elise Deroche dite la Baronne de Laroche en 1909 en France, elle fut suivie par la belge Hélène Dutrieu.

Ce métier a pris de l’ampleur avec l’apparition de l’avion militaire pendant la Première Guerre mondiale. Celle-ci terminée, l’aéronautique civile a pris le relais, participant à l’essor de ce métier jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, qui a imposé la formation de pilotes de chasse performants. Par la suite, en nombre de pilotes, le transport civil a pris le pas sur les besoins militaires, qui sont devenus de plus en plus pointus au fur et à mesure de la sophistication des avions de chasse, entre autres.

 

Place du pilote

Remarque : la place du pilote sur un avion est traditionnellement le siège de gauche, le copilote étant assis à sa droite. Sur un hélicoptère, la plus importante partie du travail de pilotage, la manipulation du manche cyclique, s’effectue par convention à l’aide de la main droite et le pilote est assis à droite. Sur certains avions, le manche a été remplacé par un minimanche placé sur une console latérale placée à la gauche du pilote qui pilotait ainsi de la main gauche (et le copilote inversement de la main droite !)


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