Écrivain – Fiche métier

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Écrivain

Écrivain

L’Écrivain.Caricature de Victor Hugo par  Daumier, parue dans le Charivari du 20 juillet 1849.

 

L’Écrivain.
Caricature de Victor Hugo par Daumier, parue dans le Charivari du 20 juillet 1849.

Un écrivain est un auteur littéraire dont les textes sont officiellement publiés par une maison d’édition (en général dans un livre, un magazine ou une revue) afin d’être lus. Ces textes sont protégés par un droit d’auteur.

 

Définition

Sont classiquement considérés comme écrivains les gens qui pratiquent un métier relevant de l’écriture littéraire :

  • les poètes ;
  • les romanciers ;
  • les essayistes ;
  • les auteurs dramatiques (ou dramaturges) ;
  • les critiques littéraires ;
  • les nouvellistes ;
  • les fabulistes ;
  • les pamphlétaires ;
  • etc.

Quand une personne cumule plusieurs de ces activités, on utilise souvent le terme générique d’écrivain ou auteur.

Certains métiers ne remportent pas l’adhésion de tous pour être classés comme formes d’écriture littéraire, notamment :

  • les journalistes ;
  • les scénaristes pour le cinéma ;
  • les scénaristes de bandes dessinées ;
  • les auteurs de romans policiers ou romans noirs bas de gamme ;
  • les auteurs de romans à l’eau de rose ;
  • les auteurs de chansons ;
  • les auteurs gastronomiques et critiques gastronomiques ;
  • toute personne écrivant des textes et les mettant gratuitement à disposition sur Internet (par ex. sous forme de blog ou ceux qui font des lectures publiques de leur œuvre ;
  • etc.

Le continuum que l’on observe dans la production de textes, entre le meilleur et le pire, rend difficile la différenciation entre ce qui relève d’une production littéraire et ce qui usurpe ce titre. Il n’y a pas vraiment de critères objectifs sur ce sujet, seulement des opinions.

D’autre part, l’utilisation grandissante de médias autres que les livres, magazines ou revues pour transmettre des textes de qualité à autrui (par exemple de médias hybrides cumulant textes, sons et images) conduira peut-être, un jour, à élargir le cercle des métiers classés sous le label écrivain.

 

Féminisation

Aux XVIe et XVIIe siècles, on utilisait plutôt autrice (également épelé auctrice ou authrice) :
« Tout ce que vous dittes sur les femmes autrices est admirable. » Chapelain, 1639.

Au XVIIIe siècle, Restif de la Bretonne tentera auteuse, mais l’authoresse du XIXe siècle, sous influence anglaise, sera repoussé sans ménagement :
« Un journal discourait naguère sur authoresse et, le proscrivant avec raison, le voulait exprimer par auteur. Pourquoi cette réserve, cette peur d’user des forces linguistiques ? Nous avons fait actrice, cantatrice, bienfaitrice, et nous reculons devant autrice, et nous allons chercher le même mot latin grossièrement anglicisé et orné, comme d’un anneau dans le nez, d’un grotesque th. » Rémy de Gourmont, Esthétique de la langue française, 1899.

On trouve le mot escrivaine sous la plume de Chapelain, le premier occupant du fauteuil 7 de l’Académie française dans une lettre adressée le 9 octobre 1639 à Guez de Balzac. Il a été utilisé dans un sens péjoratif par Jules Renard dans son Journal (1905) : « Les femmes cherchent un féminin à “auteur” : il y a “bas-bleu”. C’est joli, et ça dit tout. À moins qu’elles n’aiment mieux “plagiaire” ou “écrivaine” ».

Depuis le XXe siècle, l’usage semble osciller entre femme de lettres, écrivaine et auteure.

En France, le mot écrivaine n’est pas reconnu par l’Académie française qui, ayant accueilli l’une d’elles en son sein un peu moins de trois siècles et demi après sa création, lui préfère le terme peu usité de femme écrivain[1].

Au Québec et en Suisse, l’emploi des termes écrivaine et auteure s’est généralisé depuis les années 1980.

En Belgique, ces deux formes sont même recommandées par le Service de la langue française[2].

 

Variantes

  • Les termes écrivant et écrivante existent aussi mais sont peu usités.
  • Au péjoratif, on trouvera parfois écrivaillon ou scribouillard. Le terme littérateur peut parfois aussi être péjoratif dans certains contextes.
  • Un écrivain public est une personne qui met à disposition du public, souvent des gens illettrés ou de faible culture, sa capacité à écrire. De nos jours, cette profession, qui n’a pas totalement disparu, s’occupe surtout d’aider les gens dans leurs démarches administratives.
  • Un nègre est une personne qui écrit pour le compte d’une autre, sans être mentionnée.
  • Un auteur apocryphe est une personne à qui l’on attribue faussement un ouvrage.