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Enseignement

Enseignement

Enseignement ou Éducation

Il est souvent facile de confondre enseignement et éducation. En effet, ce dernier terme, beaucoup plus général, correspond à la formation globale d’un individu, à divers niveaux (au niveau religieux, moral, social, technique, scientifique, médical, etc.). Le terme enseignement, de son côté, se réfère plutôt à un mode d’éducation bien précis, soit celui du développement des connaissances des élèves à l’aide de signes (la transmission des connaissances est en soi impossible, on ne transmet pas de connaissances). « Signes » et « enseignement » dérivent d’ailleurs de la même racine latine. Ces signes utilisés pour permettre l’acquisition de connaissances font référence au langage parlé et écrit.

Ainsi, l’enseignement est un mode d’éducation bien spécifique que l’on retrouve dans nos écoles modernes où un maître, devant et/ou avec un groupe d’élèves, transmet verbalement et/ou activement (souvent appuyé par des documents écrits, des mises en situation…) un ensemble de savoirs. L’apprentissage effectué dans des ateliers ou dans des laboratoires où les élèves, guidés par un maître, apprennent de leurs essais et erreurs, n’est donc pas, à proprement parler, de l’enseignement. Dans ce cas, on pourrait aussi employer le terme de formation.

Enseigner est donc éduquer, mais éduquer n’est pas forcément enseigner.

La notion d’erreur est fondamentale. Pour l’enseignant, l’enseigné ne doit pas faire d’erreurs, ou en faire le moins possible pour être le meilleur. Meilleures sont les notes, meilleur est le placement dans la hiérarchie sociale…

On peut aussi considérer que le tâtonnement et donc l’erreur est un moyen d’enseignement, le rôle de l’enseignant étant dans ce cas de veiller à ce que l’élève ne stagne pas dans cette démarche. Tout dépend de la manière dont on considère l’apprenant : comme un récipient à remplir ou comme un individu capable de penser et d’agir par lui-même. Dans le premier cas, l’enseignement ne fonctionne que dans le sens enseignant-enseigné; dans le second cas, il fonctionne dans les deux sens.

Il faut aussi souligner l’importance des moyens accordés à l’enseignement : il y a un écart énorme entre l’enseignement frontal qui a lieu dans les universités, quand un adulte s’occupe pendant une heure de 500 étudiants, et l’enseignement qui a lieu dans les écoles, où plus l’enfant est petit, plus le nombre d’adultes pour s’occuper de lui est important. Sans remettre en question la nécessité d’un nombre important d’adultes pour s’occuper des plus jeunes, on pourrait considérer que le nombre de personnel d’encadrement devrait être fonction du niveau atteint par l’élève. Sans tomber dans le piège des classes en retard, une valorisation, au sein de groupes mixtes, des élèves dont le niveau est élevé, en tant que personne-relais de l’enseignant ou personne ressource du groupe, pourrait permettre de pallier le manque de moyens financiers et donc humains. N’oublions pas de valoriser aussi les élèves en difficulté afin de leur permettre de reprendre confiance en eux, et de leur montrer que leur place n’est pas forcément celle de déchets de la société à recycler dans des impasses sans issue ou dans les filières de mouchoirs jettables du système de production.

Pédagogie différenciée, tutorat… Ces concepts pourraient permettre à l’enseignement de survivre dans des contextes difficiles, mais aussi de transmettre aux élèves des valeurs fondamentales comme la coopération, la fraternité, la morale, les vertus… Encore faut-il que les enseignants croient en l’École comme ascenseur social de masse… Malheureusement, en France, cette croyance (laquelle ?) a la vie dure. Les besoins économiques de main d’œuvre y sont pour beaucoup, la difficile mise en œuvre de la pédagogie différenciée aussi.

Qu’enseigner ?

À la lumière des récents développements au niveau de la pédagogie, il semble que ce ne soit pas tous les sujets scolaires qui se transmettent uniquement à l’aide de l’enseignement.

L’histoire semble être une des disciplines qui se prête le mieux à l’enseignement, du simple fait qu’il s’agit d’une transmission d’informations d’une personne à une autre et que cela n’implique pas la maîtrise de techniques (sauf s’il s’agit bien sûr de la méthode de recherche historique).

D’un autre côté, l’éducation physique et la musique, qui s’apprennent par la pratique, laissent peu de place à l’enseignement, à proprement parler. Bien sûr, les connaissances théoriques enseignées viendront faciliter ces apprentissages.

Entre ces deux extrêmes, l’apprentissage d’autres disciplines telles que l’écriture, les mathématiques et les sciences par exemple, s’appuient sur un mélange d’enseignement et de pratique, l’enseignement enrichissant la pratique et la pratique soulevant des questions qui seront résolues par l’enseignement.

Pour la plupart des élèves, posséder une connaissance et appliquer cette connaissance au moment opportun ne se fait pas de façon automatique. Par exemple, de nombreux élèves, voir de nombreuses « personnes », qui font régulièrement des fautes d’orthographe lors de productions écrites connaissent pourtant très bien les règles qu’ils ne respectent pas. Il s’agit donc de l’une des limites majeures de l’enseignement.

La place de l’enseignement dans les écoles d’aujourd’hui

Les courants actuels en pédagogie, inspirés des pédagogies dites alternatives, telles celle de Célestin Freinet et de Maria Montessori ainsi que des théories de l’apprentissage du constructivisme de Jean Piaget et le socioconstructivisme de Lev Vygotski, tendent de plus en plus à demander des élèves des productions concrètes plutôt que de mémoriser un certain contenu. Par exemple, on demandera aux élèves d’être capables de réaliser des problèmes mathématiques appliqués à des situations concrètes ou bien on leur demandera de réaliser des productions écrites réelles et publiables (un journal de classe ou un site web par exemple). Naturellement, dans ce type de pédagogie, où l’enfant est de plus en plus amené à rechercher les informations par lui même, l’enseignement à proprement parler y perd sa place privilégiée et est de plus en plus considéré comme un moyen pédagogique parmi d’autres.

Face à cette évolution, nous pouvons rencontrer dans les classes deux principales réactions néfastes pédagogiquement. Tout d’abord, il existe une certaine réticence au changement où des enseignants et professeurs en restent à leur bonnes vieilles méthodes par lesquelles ils ont appris et « qui ont fait leurs preuves ». De plus, une pédagogie basée sur l’enseignement semble, à première vue, beaucoup économique en temps et énergie pour l’enseignant. Bien sûr, si l’élève, après avoir reçu un enseignement, est incapable d’appliquer ces connaissances, on réalise qu’il n’y a pas ici d’économie de temps et d’énergie.

L’autre réaction néfaste consiste à rejeter tout simplement l’enseignement et de ne miser que sur des productions d’élèves et sur la découverte par eux-même. Il est simplement utopique de croire que cela puisse être possible dans toutes situations. Soit parce que les objectifs d’apprentissage visés ne s’y prête pas facilement (comment un élève pourrait apprendre par lui-même la règle d’accord du participe passé), ou simplement parce que cette approche demanderait beaucoup trop de temps, d’énergie et de moyens (comme demander aux élèves de reconstruire le tableau périodique au complet, par des manipulations chimiques).

La logique et le bon sens sont donc requis des professeurs dans le recours ou non de l’enseignement dans l’atteinte des objectifs pédagogiques fixés. N’oublions pas que le choix d’une méthode est toujours intimement liée au but à atteindre.

L’enseignement ne résulte pas seulement du domaine de l' »éducation nationale »! Car toute personne ayant un vécu, des connaissances,et une capacité à enseigner… peut être conduite à le/les partager avec une personne portant intérêt à la chose. Ce qui donne par la suite la complexité de l’éducation proprement dite (what does it mean?).

Ressources humaines et enseignement

Face aux problèmes auxquels l’humanité est confrontée il est nécessaire de mobiliser toutes les ressources intellectuelles disponibles afin de trouver des solutions. Les élèves et étudiants doivent développer les comportements nécessaires pour une construction collective de savoir. Mais les élèves et étudiants peuvent être habilités à construire collectivement du savoir virtuellement en dehors des cours. Les attitudes à adopter sont les suivantes:

  • Etre conscient qu’on est porteur de ressources
  • Etre conscient qu’il est nécessaire d’accroître son potentiel afin de gagner en attractivité dans son groupe
  • Etre conscient qu’il est possible d’augmenter son savoir en communiquant
  • Etre conscient qu’il est possible d’augmenter son savoir en le partageant avec autrui
  • Capacité à identifier les ressources d’autres membres du groupe et de les mettre à la disposition du groupe
  • Capacité de déclencher un processus de transformation d’informations en savoir au sein d’un groupe
  • Capacité de chercher activement des ressources à l’extérieur du groupe
  • Capacité de mettre en rapport ceux qui offrent des ressources et ceux qui en cherchent
  • Capacité d’organiser une réflexion collective