Maître de conférences en France – Métiers de l’enseignement et de la recherche – Guide des métiers

Maître de conférences en France


Maître de conférences en France

Dans l’enseignement supérieur en France, un maître de conférences est un enseignant-chercheur. Le corps des maîtres de conférences est accessible sur concours à des candidats ayant un doctorat. Les maîtres de conférences peuvent enseigner dans les UFR, les IUT et les écoles internes des universités ou bien dans les grandes écoles. Le déroulement de leur carrière les amène normalement à occuper, après quelques années, un emploi de professeur des universités, accessible par concours après l’obtention du diplôme d’habilitation à diriger des recherches.

Un maître de conférences doit effectuer un service de 192 heures d’enseignements par an, correspondant à un mi-temps d’enseignement en quantité effective de travail, l’autre mi-temps devant être consacré à la recherche.

L’âge moyen de recrutement est d’un peu moins de 33 ans, mais il varie grandement selon les disciplines.

Le corps des maîtres de conférences

Le corps des maîtres de conférences est un corps de fonctionnaires titulaires, recrutés sur concours, et nommés dans un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche (IUT et UFR des universités, grandes écoles…). Ils ont les missions suivantes : assurer le développement de la recherche fondamentale et/ou appliquée dans leur discipline, et la transmission de compétences scientifiques vers les étudiants et les entreprises. En ce qui concerne leur activité de recherche, les maîtres de conférences sont généralement rattachés à un laboratoire. Ce laboratoire est souvent une unité mixte, partenariat entre leur université et un établissement public de recherche (CNRS, INRA, INSERM…).

Leur charge d’enseignement en présence d’étudiants est définie en termes d’heures « équivalentes travaux dirigés (TD) », les heures de cours magistraux comptent 1,5 heures de TD, et celles de TP deux tiers d’une heure de TD. Cela fait un service annuel de 128 heures de cours, 192 heures de TD ou 288 heures de TP, ou toute combinaison équivalente. En sus, des tâches liées à l’organisation de la scolarité leur sont confiées. En 2004-2005, on comptait 34500 maîtres de conférences dans le personnel enseignant de l’enseignement supérieur français. (Sources: MENESR-[DEP]-DPMA)

Les maîtres de conférences perçoivent une rémunération mensuelle nette de 1704 euros en début de carrière. Cette rémunération peut atteindre 3615 euros nets à l’échelon terminal de la hors classe (janvier 2007). En plus de ce traitement, ils peuvent beneficier de certaines primes.

Ancienne appellation et signification

L’appellation de maître de conférences existait dans certains collèges et séminaires avant la Révolution française, notamment au collège Louis-le-Grand. C’est au sein de l’École normale qu’elle s’est développée au XIXe siècle. C’est suite au règlement du 14 décembre 1815 que les répétiteurs de l’École normale prennent l’appellation de maître de conférences. Ils étaient chargés de cours, exercices, préparations et conférences, complémentaires aux cours magistraux dispensés par les professeurs des facultés de Paris. On leur donna un rang égal à celui des professeurs de premier ordre dans les lycées (collèges royaux)[1] (le premier ordre comprenait les professeurs de philosophie, les professeurs de mathématiques transcendantes et les professeurs de rhétorique)

A partir de 1877 apparaissent dans toutes les facultés des sciences et des lettres des maîtres de conférences (appelés aussi «chargés de cours»). Dans les facultés de droit, médecine et pharmacie existaient également des emplois similaires d’«agrégés», dénommés «suppléants» avant 1855. Maître de conférences et agrégés sont chargés du remplacement des professeurs dans le cas d’un congés ou d’une vacance de chaire, supprimant l’ancien système des suppléances. À l’École polytechnique existait la catégorie des répétiteurs. En 1903, l’École normale supérieure fut rattaché à l’université de Paris et les emplois permanents de maître de conférences de l’ENS furent supprimés, les enseignements étant confiés pour une durée déterminée à des professeurs, chargés de cours et maître de conférences aux facultés des sciences et des lettres de l’université. Avant 1946, les maîtres de conférences et chargés de cours des universités étaient nommés pour un an puis renouvelés dans leurs attributions chaque année. À partir de 1885, les maîtres de conférences pouvaient recevoir le titre de «professeur adjoint», remplacé en 1921 par le titre de «professeur sans chaire».

Un titre de «maître de conférence adjoint» pour les chefs de travaux avait été créé en 1924.

Avant 1963, le corps des «agrégés des facultés de droit» était assimilé au corps des «maîtres de conférences» de l’époque. En 1963, le corps des agrégés des facultés de droit est devenu les corps des «maîtres de conférences agrégés des facultés de droit» puis en 1971 le corps des «maîtres de conférences des sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion».

Entre 1979 et 1984, le corps des maître de conférences disparait dans les universités. Les maîtres de conférences des disciplines littéraires, de sciences humaines, scientifiques, pharmaceutiques, juridiques, politiques, économiques et de gestion sont reclassés à la 2e classe du nouveau corps des professeurs des universités. L’intitulé ne substitue que comme appellation du 1er échelon de la deuxième classe du corps des professeurs des universités.

Le corps actuel des maîtres de conférences a été créée en 1984 par intégration des maîtres-assistants (corps créé en 1960) et des chargés de fonctions de maîtres de conférences des disciplines juridiques, politiques, économiques et de gestion.

Conditions d’accès

Pour postuler à un poste de maître de conférences, il est nécessaire d’être inscrit sur la liste de qualification associée. Pour être candidat à l’inscription, il faut :

  • soit posséder le doctorat ou l’habilitation à diriger des recherches (Le doctorat d’État, le doctorat de troisième cycle et le diplôme de docteur ingénieur d’avant 1984 sont admis en équivalence du doctorat, le Conseil national des universités peut également au cas par cas reconnaitre des titres équivalents) ;
  • soit justifier d’au moins trois ans d’activité professionnelle dans les six ans qui précèdent, hors activité d’enseignant et de chercheur dans le public ;
  • soit être enseignant associé à temps plein,
  • soit être détaché dans le corps des maîtres de conférences,
  • soit appartenir à un corps de chercheurs d’un établissement public.

La candidature est ensuite examinée par la section du Conseil national des universités de la discipline correspondante. Selon les disciplines, cette étape est plus ou moins sélective.

À l’issue de cette étape, le candidat reçoit ce qu’il est convenu d’appeler « l’Habilitation CNU » (9 000 qualifications par an) qui, concrètement, lui donne la possibilité de postuler au niveau national à un poste ouvert au recrutement, mutation ou détachement et publié au Journal officiel. Un concours est ensuite organisé dans chacun des établissements (IUT, UFR des universités, grandes écoles, IUFM) pour chaque poste proposé.

La guilde des doctorants décrit les aspects pratiques de la procédure sur son site.

Corps apparentés

  • Maître de conférences praticiens hospitaliers (MCU-PH)
  • Maître de conférences de l’École des hautes études en sciences sociales
  • Maître de conférences du Muséum national d’histoire naturelle
  • Maître de conférences de l’École pratique des hautes études, de l’École nationale des chartes, et de l’École française d’Extrême-Orient
  • Maître-assistant des écoles d’architecture
  • Maître-assistant des écoles nationales supérieures des mines et des écoles nationales supérieures des techniques industrielles et des mines
  • Chargé de Recherche des écoles nationales supérieures des mines et des écoles nationales supérieures des techniques industrielles et des mines (même fonction que le maître-assistant mais son statut diffère car il s’agit d’un CDI le liant directement à l’Ecole qui l’emploi et non pas d’un contrat de fonctionnaire de l’Etat)
  • Astronome adjoint et physicien adjoint
  • Aide astronomes des observatoires et aide physicien des instituts de physique du globe
  • Maître-assistant
  • Chef de travaux des disciplines scientifiques et pharmaceutiques
  • Chef de travaux du Conservatoire national des arts et métiers
  • Chef de travaux de l’Institut d’hydrologie et de climatologie
  • Maître de conférences des établissements d’enseignement agricole
  • Maître de conférences et professeur chargé de cours de l’École polytechnique
  • Maître de conférences associé

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