Pour gagner une course automobile, deux acteurs de terrain sont indispensables : le pilote et le mécanicien.
Le mécanicien de course
Comme tout mécanicien traditionnel, il est chargé d’assurer l’entretien, la réparation et les réglages du véhicule. À ceci près qu’il intervient sur des engins destinés à la course dont il doit garantir le maximum de maniabilité et de sécurité. De fait, son travail consiste moins à réparer une panne qu’à effectuer les multiples contrôles, mise au point et réglages nécessaires : mécaniques, électriques, hydrauliques et pneumatiques. Le mécanicien de course est donc avant tout un technicien de maintenance. Il est spécialisé sur les voitures de rallye ou sur les voitures de circuit, chacune d’elles n’exigeant pas les mêmes compétences techniques. Les premières sont des voitures de tous les jours adaptées à la course (notamment au niveau du moteur). Les deuxièmes sont des voitures spécifiquement construites et destinées à la compétition. L’emploi du temps du mécanicien de course est souvent chargé notamment à l’approche des compétitions. En atelier, il doit préparer la voiture, il est aussi présent sur les sites d’essais et peut être conduit à tester la voiture avec le pilote. Enfin, il est présent au moment de la compétition pour intervenir au moindre problème technique.
Il existe peu de formations spécifiques pour les mécaniciens de course.
Pour le circuit Le lycée professionnel d’Artagnan à Nogaro et le lycée Sud au Mans. Le lycée de Nogaro accueille chaque année 14 élèves sur en moyenne 80 candidatures. Admission sur dossier (livrets scolaires des deux dernières années) et après entretien (qui a lieu tous les ans fin juin début juillet). Formation en un an en alternance. La moitié de la scolarité se déroule en écurie. Deux mois de stages sont obligatoires à partir du mois de mai. Cette formation professionnelle d’établissement est qualifiante et est sanctionnée par la délivrance d’un CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) de niveau III (BTS). Cette formation Professionnelle d’établissement est inscrite au répertoire national des formations professionnelles et reconnue par les professionnels. Cette formation s’est enrichie d’un module d’initiation au métier d’essayeur industriel en partenariat avec le Mécanopôle de Nogaro. Elle est ouverte aux titulaires d’un : – Bac pro Maintenance automobile. Formation supérieure en deux ans ouverte prioritairement aux titulaires du BEP Maintenance des véhicules automobiles. Ce diplôme forme des techniciens d’ateliers. – Bac STI (sciences et technologies industrielles) option systèmes motorisés. Formation polyvalente en trois ans (2nde, 1re, terminale) en mécanique, électricité, électronique, informatique, traitement des matériaux. Ce diplôme forme des techniciens supérieurs. – BTS MAVA ou MCI (Maintenance Après Vente des Véhicules Automobiles) ou (Moteur Combustion Interne). Un conseil : choisir dès la seconde l’option TSA (technologies des systèmes automatisés). Elle permet de se familiariser déjà avec la technique. L’option systèmes motorisés en terminale permet de poursuivre en BTS maintenance et après-vente automobile. Il se prépare également en deux ans en lycée. Attention, ce diplôme est très demandé. Il forme des techniciens supérieurs de haut niveau. Le lycée de Nogaro a passé des accords de partenariats avec Renault Sport et le circuit de Nogaro. Au cours de leur scolarité, les élèves sont conduits à participer au championnat de France Formule Renault ainsi qu’à de nombreux essais sur le circuit de Nogaro.
Pour le rallye Le lycée Roger Claustres forme chaque année 12 élèves sur environ 80 candidatures. Admission sur dossier (clôture fin mai) et entretien aux titulaires du Bac Pro Maintenance des véhicules automobiles ou du BTS Motoriste. Formation en deux ans, essentiellement pratique. Le lycée a conclu des accords de partenariat avec Peugeot Sport, la FFSA (Fédération française du sport automobile) et Michelin compétition. Les élèves participent au Rallye Jeunes, ils secondent les jeunes pilotes sélectionnés et se chargent de l’assistance et des réglages des véhicules. Stages également chez Michelin et la deuxième année chez des préparateurs. La formation est qualifiante.
Comme pour toutes les voitures aujourd’hui, la technologie a fait de solides avancées et les équipements électroniques sont légion. Les connaissances sur ce point sont recherchées et appréciées.
L’emploi
L’insertion professionnelle est relativement facile dans le milieu. En effet les formations sont rares et fonctionnent en partenariat avec les grands constructeurs automobiles. Les élèves sortis du lycée de Nogaro s’insèrent à 71% dans le sport automobile. Les autres continuent leurs études ou deviennent chefs d’ateliers chez des concessionnaires automobile, ils peuvent accéder à des emplois d’essayeurs industriels chez les constructeurs et équipementiers. Les anciens du lycée Roger Claustres restent à 90% dans la course automobile. En début de carrière, le mécanicien de course touche en moyenne le SMIC. Evolution de carrière possible : chef d’atelier. On ne compte qu’une trentaine de pilotes en Formule 1 ou en rallye. Les places sont chères.(Alain.A)
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