Opticien-lunetier – Fiche métier

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Opticien-lunetier

Opticien-lunetier

L’opticien-lunetier est un professionnel de la vue détenteur d’un diplôme d’État (BTS en France). Il réalise les examens de la vue (réfraction subjective), il procède à la réalisation des montages (les verres correcteurs dans les montures de lunettes) et il vend des équipements permettant la compensation des défauts visuels : lunettes de vue, lentilles de contact, loupes, lunettes de soleil, systèmes d’aide à la vision des malvoyants ou de basse-vision, etc.

 

Métier

L’opticien est un professionnel de la santé qui cumule des compétences scientifiques, techniques et commerciales.

Il accueille et conseille une large clientèle majoritairement amétrope en possession d’une ordonnance médicale rédigée par un ophtalmologiste.

Pour compenser les défauts de la vision, il réalise, après une prise de mesures, des lunettes équipées de verres correcteurs ou des lentilles de contact qu’il adapte précisément aux paramètres de chaque visage. Habilité à réaliser des examens de la vue, il lui arrive de prendre en charge la totalité des besoins visuels hormis l’aspect médical qui reste le domaine de l’ophtalmologiste.

La profession est soumise à un cadre légal avec l’obligation d’un diplôme déclaré auprès de la DDASS. Elle s’exerce dans un local commercial contrôlé avec la présence d’une salle d’examen de vue et d’un atelier de montage, qui doivent être en conformité avec la convention CRAM.

Dans l’atelier, un monteur en lunetterie, sous les directives de l’opticien assemble après taillage, les verres correcteurs à la monture pour personnaliser chaque équipement.

En 2006, la France compte environ 12 000 opticiens dont 43% de femmes. 32% exercent la profession à leur propre compte ou en tant que gérant de société alors que 68% sont salariés.

 

Titres en Europe

Le principe de base de l’Union européenne établit que si on est qualifié pour exercer sa profession dans son pays d’origine, on l’est tout autant pour l’exercer dans tout État membre de l’Union. Pour l’opticien, un examen au cas par cas d’équivalence reste à réaliser devant les commissions en charge des professions paramédicales pour obtenir une autorisation. En France, le rôle de l’ophtalmologiste, et l’importance de sa présence dans la prescription de verres ophtalmiques est la source majeure de différences dans les formations des opticiens avec les autres pays européens, où la durée et le contenu des études nécessaires peut varier.

Dans la majorité des pays de l’Europe l’opticien-optométriste réalise l’examen de vue et la vente de lunettes, hormis en Grèce, Slovénie et République tchèque ou cette profession ne peut être pratiquée que sous la supervision d’un ophtalmologiste, alors qu’en France il s’insère comme partenaire de celui-ci.

 

Aux Etats-Unis

Pour la quasi-totalité des États, la reconnaissance des compétences est établie par l’American Board of Opticianry pour ce qui concerne les lunettes et le National Contact Lens Examiners pour les lentilles. Ce sont deux organismes distincts qui offrent des titres reconnus et cumulables. Les formations se déroulent sur deux niveaux.

Le premier est un examen en sortie de Lycée technique. Il suffit d’être agé de 18 ans pour se présenter et une formation présentielle est falcutative. À ce niveau, on est formé à la pratique, méthodes de prises de mesures faciales, montage des équipements, langage technique et organismes compétents. Une validation des acquis par l’expérience est possible.

Une expérience de plusieurs années est ensuite nécessaire, en plus du certificat de premier niveau de qualification, pour se présenter aux examens de compétences de niveau avancé. Dès lors qu’on l’obtient, on est autorisé à pratiquer dans toutes les branches de l’optique : comme opticien indépendant, praticien d’ophtalmologie, dans des hôpitaux universitaires, points de vente, centres de soins, cabinet d’optométrie, clinique, ou comme fabricant.

 

En pratique

Aux États-Unis, la sensation de handicap face à la nécessité d’une compensation optique reste la sensibilité commune. Le marché de l’optique ophtalmique ne bénéficie pas d’un soutien artistique et médiatique important, contrairement aux lunettes de soleil qui sont un fort accessoire de charme.

L’opticien de niveau avancé peut réaliser l’examen de vue et éventuellement vendre des lunettes en annexe de son cabinet. Il représente une concurrence sévère pour ceux qui ne font que vendre les lunettes sans réaliser la prescription au préalable. Un sentiment d’intimidation devant l’optométriste est tel que bien souvent les patients n’osent pas demander leur prescription simple pour choisir leurs lunettes ailleurs.

En revanche, dès lors que l’opticien obtient son diplôme de niveau avancé, celui-ci joue entièrement le rôle de l’ophtalmologiste français dans la prescription d’ordonnance et n’en exclut pas les méthodes. Il est nécessaire pour lui de se former à l’utilisation du même lourd appareillage de réfraction objective que celui du cabinet du médecin, ce qui en France est réservé par arrêté du Code de la Santé aux seuls docteurs en médecine, de même que toute influence sur le segment postérieur de l’œil.

Les critères d’obtention de la licence d’exercice sont finalement réservés suivant les dispositions de chaque État.